En temps normal, lorsque vous souscrivez à un prêt immobilier, vous devez payer chaque mois vos mensualités dans lesquelles il y a une partie dédiée au taux d’intérêt pour la banque. Cependant, imaginez qu’un jour ce soit la banque qui vous doive de l’argent sur ce que vous lui versez chaque mois. Comment cela est-ce possible ?
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À première vue, cela parait invraisemblable… et pourtant. En effet, les personnes qui ont souscrit à un prêt immobilier libellé en franc suisse, et dont le remboursement se fait en euros, ont vu leur taux d’intérêt passé sous la barre des 0% (environ -0,80%) et ce, depuis maintenant plus de trois mois. Ainsi, logiquement parlant, ce sont les banques qui devraient rembourser une partie des crédits à leurs clients.
Ce phénomène est dû à l’abandon par la Banque Nationale Suisse (BNS) du taux plancher du franc suisse par rapport à l’euro en janvier dernier. Par conséquent, le franc suisse et l’euro ont dorénavant quasiment la même valeur, contre 0,80 d’euros pour un franc suisse auparavant. Ainsi, de nombreux clients frontaliers et résidents français ont opté pour des emprunts intéressants, ou tout simplement investir dans l’immobilier à des meilleurs taux. Cependant, pour contrer ce phénomène d’investissements excessifs par les étrangers, les banques ont instauré un taux négatif.
Ainsi, dans la logique des choses, ce devrait être les banques qui devraient redonner de l’argent à ses clients. Or, ce n’est pas le cas car elles se cantonnent à rester dans un taux d’intérêt à 0%, ne voulant pas rembourser les clients. En effet, cette situation ne pouvait être prévue lors de la signature des quelques milliers de contrats de prêt immobilier.
Il est à noter que l’Aplomb (Association Pour la Légalité des Opérations et des Mouvements Bancaires) souhaite saisir le tribunal de grande instance pour rendre justice à de nombreux dossiers ayant souscrit à ce type de prêt immobilier.